Les meilleures pratiques internationales pour gérer les créances

La gestion des créances n’est pas une simple question administrative. Elle conditionne la santé financière d’une entreprise et sa capacité à se développer sereinement. Dans un contexte où les délais de paiement peuvent peser sur la trésorerie, observer ce qui fonctionne à l’étranger permet d’identifier des leviers efficaces. Plusieurs pays européens ont mis en place des approches qui méritent d’être étudiées et, parfois, adaptées à chaque entreprise.

En Allemagne, la rigueur contractuelle comme garantie

Outre-Rhin, payer ses factures en retard est l’exception. Avec un retard moyen de seulement six jours^[1], les entreprises allemandes affichent l’un des comportements de paiement les plus exemplaires en Europe. Cette discipline repose sur une approche stricte des relations commerciales : chaque engagement contractuel est respecté avec rigueur.

Les conditions de paiement sont non négociables une fois actées. La relance n’est pas perçue comme une contrainte, mais comme une démarche normale et structurée. Une entreprise qui tarde à payer sait que son retard sera immédiatement signalé et pris en compte. Ce pragmatisme permet de maintenir une trésorerie saine sans friction inutile.

^[1] En moyenne les retards de paiement chiffrent 12 jours, André Letowski, Fondation MMA des entrepreneurs du futur, 2023.

Au Royaume-Uni, la transparence comme moteur de discipline

Le Royaume-Uni a mis en place plusieurs initiatives pour encourager de meilleures pratiques de paiement. Parmi elles, le Prompt Payment Code (PPC) repose sur un engagement volontaire des entreprises signataires à payer 95 % de leurs factures dans un délai de 60 jours. Ce code vise à instaurer une culture de paiement rapide et équitable entre les entreprises.

Les signataires du PPC s’engagent à respecter ces délais et à favoriser le règlement des petites entreprises en moins de 30 jours lorsque cela est possible. En cas de non-respect, une entreprise peut être suspendue ou radiée du code, ce qui peut impacter son image et ses relations commerciales.

En parallèle, le Reporting on Payment Practices and Performance Regulations 2017 impose aux grandes entreprises l’obligation de publier leurs pratiques de paiement deux fois par an sur une plateforme gouvernementale accessible au public. Cette transparence contraint les mauvais payeurs à rendre des comptes et incite à une meilleure discipline.

À partir de 2025, les entreprises devront également déclarer la valeur totale des paiements non effectués dans les délais convenus et le pourcentage de factures non payées en raison de litiges​. En cas de non-respect de ces obligations, elles s’exposent à des sanctions financières et pénales​.

Aux Pays-Bas, une approche pragmatique du recouvrement

Aux Pays-Bas, la gestion des créances repose sur des mécanismes dissuasifs. La possibilité de déposer une demande de faillite contre un débiteur en retard de paiement est parfois utilisée pour inciter au règlement rapide[1]. Bien que cette approche puisse sembler radicale, elle rappelle que la dissuasion peut jouer un rôle dans le respect des délais de paiement.

Cette efficacité repose aussi sur des pratiques de suivi rigoureuses. Les entreprises néerlandaises mettent l’accent sur la prévention des retards, avec une anticipation accrue des risques et une relance systématique avant échéance.

[1] Recouvrement de créances aux Pays-Bas : la demande de procédure de faillite, Kasia Durlik, Village de la justice, 2021.

En Italie, une gestion proactive pour accompagner les délais de paiement

En Italie, les délais de paiement peuvent être plus longs qu’ailleurs en Europe[1], notamment dans certains secteurs d’activité. Plutôt que de subir ces délais, certaines entreprises ont mis en place des stratégies de relance particulièrement proactives.

L’accent est mis sur l’anticipation et l’adaptation des échanges en fonction du profil du client. Les rappels sont envoyés avant même l’échéance et la communication est structurée pour maintenir un dialogue fluide avec le débiteur. La personnalisation des relances, selon les habitudes de paiement des clients, permet d’optimiser les chances de règlement rapide.

[1] Retards de paiement : La Commission traduit l’Italie devant la Cour de justice pour ses retards de paiement envers ses fournisseurs, Commission européenne, 2017.

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Structurer ses contrats, professionnaliser ses relances, adopter des outils de suivi digitalisés et renforcer les leviers de dissuasion sont autant de pistes pour améliorer la gestion des créances et sécuriser sa trésorerie.

Mettre en place des processus inspirés des meilleures pratiques internationales peut sembler ambitieux, mais la technologie permet aujourd’hui d’automatiser et d’optimiser la gestion des créances sans alourdir la charge de travail des équipes financières.

Avec Clearnox, les entreprises peuvent suivre en temps réel leurs encours, automatiser leurs relances et personnaliser leur communication en fonction du profil de chaque client. L’anticipation devient un atout, la trésorerie est protégée et les relations commerciales sont préservées.

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